«Pour terminer une crise, comme pour le tango, il faut être deux», a par ailleurs déclaré la porte-parole de l’exécutif ce mercredi, à propos de la crise des urgences.
L’exécutif ne prévoit pas de mesures supplémentaires dans l’immédiat pour répondre aux revendications du personnel des urgences hospitalières en grève depuis six mois, a déclaré mercredi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.
Face à ce mouvement de contestation inédit, le gouvernement a présenté à trois reprises – en juin, début septembre et lundi dernier – une série de dispositions, sans parvenir à éteindre la grogne du personnel sur le terrain dont une partie a voté mardi pour la poursuite du mouvement.
«Pour terminer une crise, comme pour le tango, il faut être deux», a déclaré Sibeth Ndiaye lors du compte rendu du conseil des ministres. «Le gouvernement a fait des annonces, à la fois d’urgence» cet été avec des mesures d’un «montant de 70 millions d’euros» et a il présenté lundi «un plan d’une grande ampleur» avec 750 millions d’euros «consacrés aux services d’urgences» dont 80% sera consacré à des «questions de ressources humaines», a-t-elle rappelé.
«On a là une réponse qui, je crois, est largement à la hauteur des besoins, qui s’inscrit dans le temps court et dans le temps long», a-t-elle poursuivi. «Nous n’envisageons pas à ce stade de mesures supplémentaires (…) Au-delà de la question financière, il y a aussi une question d’organisation. Vous pouvez mettre autant d’argent que vous voulez, si on continue à avoir une croissance irréfrénée du nombre de personnes qui passent aux urgences, le système ne peut pas supporter la charge et ne pourra jamais la supporter».
A l’origine du mouvement qui a débuté le 18 mars à Paris avant de s’étendre à plusieurs sites en France, le collectif Inter-urgences a voté mardi en faveur d’une nouvelle journée d’actions le 26 septembre prochain. Il continue de réclamer des «réouvertures de lits», des «recrutements à la hauteur des besoins» ainsi qu’une «augmentation de 300 euros nets mensuels pour tous les hospitaliers».