Fidèle d’Emmanuel Macron, la porte-parole du gouvernement tire sa révérence après avoir concentré la foudre des critiques sur ses.
Intime d’Emmanuel Macron, qu’elle accompagnait depuis six ans, Sibeth Ndiaye a quitté mardi l’arène politique après avoir concentré la foudre des critiques sur ses maladresses, mais aussi, jusqu’à l’excès, sur sa personne. En passant le relais, mardi 7 juillet 2020 sur le perron de l’hôtel Rothelin-Charolais à son jeune successeur Gabriel Attal, Sibeth Ndiaye a tourné, à 40 ans, la page d’une longue mission auprès du chef de l’État, dont elle fut une protectrice acharnée.
Ces 15 mois au porte-parolat n’ont pas été « chose facile, c’est le moins qu’on puisse dire », a-t-elle glissé dans un sourire, assurant avoir « assumé (s)on rôle avec sincérité, sans rien renier » de ce qu’elle est. Alors que son entourage assure qu’elle a refusé plusieurs propositions pour devenir ministre déléguée, Sibeth Ndiaye a simplement confié vouloir se « consacrer à (s)a famille, (s)es proches ». « J’ai toujours considéré qu’il ne fallait pas, dans une démocratie vivace, des professionnels de la politique, mais des professionnels en politique. Ce précepte je me l’applique aujourd’hui à moi-même », a-t-elle ajouté.
Face à elle, à une vingtaine de mètres, le portail défoncé début 2018 lors des manifestations des Gilets jaunes rappelle que ce ministère peut catalyser les colères. Car Sibeth Ndiaye a durement encaissé les coups durant la crise sanitaire, au gré de déclarations parfois intempestives, parfois contradictoires, mais reflétant aussi les atermoiements de l’exécutif et des experts. « Moi, je ne sais pas utiliser un masque. L’utilisation d’un masque, ce sont des gestes techniques précis », avait-elle notamment fait valoir pour justifier l’absence de protection, inutiles selon elle si on n’est « pas malade ». Elle avait aussi auparavant suscité la colère en évoquant « les enseignants qui ne travaillent pas » durant l’épidémie.
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