Retraites : « Vous n’êtes rien » lance le rapporteur avant de s’excuser

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Nicolas Turquois, député MoDem, est revenu sur cette « envolée » et a présenté ses excuses à l’opposition qui était visée.

Les débats s’éternisent et les esprits s’échauffent à l’Assemblée nationale. Au neuvième jour d’examen du projet de loi sur les retraites dans l’hémicycle, le rapporteur du texte, Nicolas Turquois, a lâché une petite phrase qui a déclenché un tollé.

Après une longue tirade qui se voulait humoristique sur le choix de la date de naissance après laquelle les Français seront concernés par le régime universel, le député MoDem reprend les mots bien connus de Jean-Luc Mélenchon et lance, à destination de l’opposition: “Certains ont dit ‘la République, c’est moi’, eh bien, la République c’est nous et vous, vous n’êtes rien!”, a-t-il lancé tard dans la soirée du mardi 25 février.

“Humour à deux balles”

Le député LR Philippe Gosselin, au nom de son groupe, est monté au créneau pour défendre ses “collègues insoumis qui ont leur légitimité”. Il hausse le ton. L’élu de la Manche évoque les propos “inqualifiables” du rapporteur. “Ce n’est pas digne ! Si vous perdez vos nerfs, allez vous coucher !” lance-t-il à destination du député MoDem.

Il évoquera également “l’humour à deux balles” du rapporteur. “Ici nous ne sommes pas au café du commerce ni dans une télé-réalité. Nous sommes dans un débat sur les retraites. Quand il s’agit de réformer la vie de millions de concitoyens, on débat, on ne prend pas les sujets à la légère !”.

Un peu plus tard dans la soirée, Nicolas Turquois fera son mea culpa. “Je regrette, mais quand j’entends 600 amendements de suite, quel est mon rôle à part être un pantin dans un cinéma de Guignol ? Votre opposition est légitime, mais ce mode de fonctionnement, je suis désolée on ne fait pas grandir le Parlement”, explique-t-il. “Je vais présenter mes excuses”, annonce-t-il, avant d’y arriver effectivement: “Je suis désolée de ma tournure qui était sur le coup celle de l’envolée”.

Les débats avancent toujours au ralenti dans l’hémicycle. Le Premier ministre Édouard Philippe a laissé ouverte mardi 25 février la porte du 49-3, tout en demandant aux députés de la majorité de “tenir” encore un peu face à l’obstruction de la gauche de la gauche.

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