Le président de la République a échangé durant environ deux heures avec des enfants à Beaupréau-en-Mauges (Maine-et-Loire).
Dis président, c’est quoi les Gilets jaunes ? Interrogé ce jeudi par des enfants dans le cadre d’un échange à Beaupréau-en-Mauges (Maine-et-Loire), en marge du grand débat, Emmanuel Macron a donné sa vision du mouvement de protestation qui dure depuis déjà quatre mois.
Pour le président de la République, il y a eu deux phases dans le mouvement. Au début, les Gilets jaunes étaient des gens qui « n’arrivaient plus à s’en sortir » et disaient « on ne vit pas assez bien », a commencé le chef de l’Etat. « Et puis, on doit prendre la voiture pour aller travailler, ça coûte de plus en plus cher et on a plein de contraintes et […] on est loin des grandes villes », a expliqué le président de la République à son jeune auditoire.
« C’est pour ça qu’il y a d’ailleurs beaucoup de Françaises et de Français qui ont dit : on est d’accord » avec les Gilets jaunes, a souligné le chef de l’Etat. A ceux-là, a-t-il ajouté, le président a « envie d’apporter une réponse ». « On a essayé d’apporter de premières réponses au mois de décembre, en faisant des choses pour ce qu’on appelle leur pouvoir d’achat », a-t-il rappelé à la fin d’un échange qui a duré environ deux heures.
« Les casseurs, je voudrais qu’ils arrêtent le plus vite possible »
Puis, il y a eu une deuxième phase du mouvement, a-t-il poursuivi. Des protestataires « ont mis un gilet jaune pour tout casser ». Ils « s’en fichent que ça aille mieux, ils veulent juste que ce soit leur règle qui s’impose aux autres ». « C’est les ultras comme on dit […] Et eux, ce sont les Gilets jaunes que je n’aime pas. »
« Casser, attaquer les forces de l’ordre, ne pas être respectueux avec les gens, insulter… il n’y a aucune cause qui justifie ça », a-t-il insisté alors que le 20e acte de protestation des Gilets jaunes est attendu samedi.
« Les casseurs, je voudrais qu’ils arrêtent le plus vite possible » car « leur cause n’en est pas une » et « il faut que les gens les soutiennent de moins en moins », a conclu Emmanuel Macron.