Il y aura donc un procès d’Alexandre Benalla, dans l’affaire dite des passeports diplomatiques et de service. C’est le premier renvoi devant le tribunal correctionnel de l’ancien chargé de mission à l’Elysée, qui a émergé sur la scène publique avec le scandale des violences commises lors d’une manifestation le 1er mai 2018 à Paris.
Selon une information de l’AFP, les juges d’instruction chargés du volet ont décidé de renvoyer l’ancien collaborateur de l’Elysée devant le tribunal correctionnel pour « usage public et sans droit de documents justifiant d’une qualité professionnelle », en ce qui concerne l’utilisation de deux passeports diplomatiques, et pour « faux et usage de faux », concernant cette fois son passeport de service.
Alexandre Benalla n’est pas dans le viseur de la justice uniquement dans l’affaire des passeports, il est également visé par cinq autres enquêtes judiciaires. Mais le chapitre des passeports avait constitué, il y a plus de deux ans, l’un des points d’orgue des travaux de la commission d’enquête du Sénat, qui avait passé au peigne fin l’envergure des responsabilités de l’ancien chargé de mission à la présidence de la République. Le cycle d’auditions sénatoriales avait permis de mettre en lumière des contradictions et des dysfonctionnements dans l’attribution, l’utilisation mais aussi concernant la restitution de ses passeports après sa mise à pied puis son licenciement.
Des passeports utilisés après le départ de l’Elysée d’Alexandre Benalla
Lorsqu’il a été entendu pour la première fois sous serment le 19 septembre 2018 par la commission d’enquête du Sénat, Alexandre Benalla a affirmé que ses passeports étaient restés dans le bureau qu’il occupait à l’Elysée, au moment de son départ. Or trois mois plus tard, Mediapart et Le Monde ont révélé qu’il avait utilisé de ses deux passeports diplomatiques pour entrer dans plusieurs pays africains.
Toujours face aux sénateurs, dans le (…) Lire la suite sur Public Sénat