Paris : Agnès Buzyn promet de ne pas augmenter les impôts et la dette

0
1605

Cette promesse est-elle sérieuse ? L’ex-DG des finances publiques de Bercy, Bruno Parent, détaille le cadrage budgétaire et financier du programme LREM.

Propulsée candidate LREM à la mairie de Paris le 26 février, Agnès Buzyn est désormais à plus de la moitié de sa campagne. Alors qu’elle consacre sa journée à se préparer au débat qui aura lieu mercredi entre les sept principaux candidats, son équipe occupe le terrain et a présenté le cadre budgétaire de son projet. Sans revirement, la candidate se met dans les pas de Benjamin Griveaux, ex-candidat LREM. Et cela même si l’ancienne ministre de la Santé a abandonné deux mesures phares et coûteuses de son prédécesseur : le déplacement de la gare de l’Est pour faire un « Central Park » et l’apport de 100 000 euros aux Parisiens souhaitant acquérir une résidence principale à Paris.

C’est d’ailleurs Bruno Parent, recruté par Benjamin Griveaux, qui a présenté le cadre budgétaire et financier du programme. L’artisan du prélèvement à la source et ex-directeur général des Finances publiques à Bercy – que la Cour des comptes décrit comme la deuxième plus grande administration de l’État avec plus de 100 000 agents et un budget de 8 milliards – a commencé par faire le point sur la situation actuelle. Sans surprise, il a évoqué « l’explosion de la dette qui atteint désormais 6 milliards d’euros [soit une augmentation de 50 % en 6 ans] et l’acrobatie des loyers capitalisés ». Depuis 2016, la ville a demandé aux bailleurs sociaux de lui verser par avance le montant des baux calculé sur une durée de plus de 60 ans. Un moyen de collecter 1,1 milliard d’euros sur 5 ans. Bruno Parent a également mis l’accent sur « la succession d’échecs dispendieux qu’ont notamment été Vélib et Autolib ». Et a dénoncé « la gestion coûteuse de la ville et la fuite en avant dans les dépenses ».

Facebook Comments

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici