Le président français Emmanuel Macron, vendredi 15 mai, lors d’une visite dans un hôpital parisien, a reconnu une « erreur » dans la stratégie de réforme des soins de santé lancée il y a deux ans et confirmé la préparation d’un plan d’investissements à grande échelle dans le système hospitalier français.
Vendredi, le président français a rencontré les médecins et le personnel médical de l’hôpital Drink-Salpetriere de la capitale, qui était à l’avant-garde de la lutte contre l’épidémie de COVID-19.
Au cours de la conversation, les médecins ont rappelé au président sa promesse, faite fin mars, d’investissements massifs et de réévaluation des salaires dans le système des établissements médicaux français.
«Il faut mettre un terme à cet appauvrissement du système hospitalier», a admis Emmanuel Macron.
Selon lui, les autorités « se sont trompées dans la stratégie annoncée » de la réforme du système de santé, entamée il y a deux ans. L’ampleur et le rythme de cette réforme étaient « absolument insuffisants, étant donné l’état dans lequel se trouvaient les hôpitaux », a déclaré Macron.
Il a confirmé que le ministère de la Santé est un «travail urgent» pour développer un plan d’investissement.
Le 15 mai, le gouvernement français a publié un décret spécial sur le paiement d’une prime unique aux travailleurs des hôpitaux français pour avoir travaillé dans une épidémie. Dans les 40 départements du pays les plus touchés par l’épidémie de COVID-19, ils recevront 1 500 euros. La prime pour les médecins des autres hôpitaux du pays sera de 500 euros.
Le chef du département de pneumologie de l’hôpital Drink-Salpetriere, le professeur Toma Similowski, a déclaré lors d’une réunion avec le président que de petites allocations ne résoudraient pas le problème. « Nous avons besoin de solutions de choc dans le système des salaires. Les infirmières commencent leur carrière avec un salaire qui est au bord du seuil de pauvreté », a-t-il déclaré.
Les problèmes des hôpitaux français ont commencé bien avant la crise des coronavirus. Pendant plusieurs mois, le personnel d’urgence a organisé des grèves et des manifestations, exigeant davantage de personnel et de financement.
L’année dernière, le gouvernement Macron a annoncé un plan pour résoudre les problèmes existants, mais maintenant Macron a reconnu une « erreur de stratégie ».