Tandis que le nouveau ministre de la Santé s’alarme de la remontée des cas de Covid, certains médecins et politiques en profitent pour agiter le chiffon rouge, quitte à vouloir réimposer des restrictions.
Le ministre de la Santé François Braun s’en est inquiété ce mardi : le nombre de contaminations au Covid-19 « devrait légèrement dépasser les 200 000 » sur cette seule journée, le chiffre annoncé par Santé publique France s’élevant à 206 554. Alors que rien ne prédit que cette vague de cas aura quelconque incidence sur un système de santé qui n’a pas besoin du Covid-19 pour être dépassé, certaines figures alarmistes n’ont pas manqué de sauter sur l’occasion pour exiger de nouvelles restrictions dont les Français pensaient enfin être débarrassés.
À l’image de Patrick Pelloux qui, après avoir présenté ses « vœux de succès » au nouveau ministre de la Santé tout en vantant les mérites d’un homme « compétent », est allé réclamer le retour du masque dans les transports ce mercredi au micro d’Europe 1. « À l’heure actuelle, le virus circule tellement que si vous prenez le métro sur plusieurs stations, vous êtes quasiment sûr d’avoir croisé quelqu’un qui est contaminé », a déclaré le président de l’Association des médecins urgentistes de France, affirmant même que le masque allait devenir une « habitude de notre civilisation », à l’instar de la société chinoise, qu’il semble prendre pour modèle. Mais pour en arriver à modifier nos comportements collectifs pour une civilisation hygiéniste, le médecin urgentiste juge nécessaire de passer par l’obligation : « Je crois beaucoup au peuple français, nous avons un peuple discipliné, courageux et qui comprend les choses [mais] dire, “on fait appel au bon sens des Français”, je n’y crois pas. » À la fois dociles et un peu stupides, en somme… les Français apprécieront. Mais qu’à cela ne tienne, celui qui semble être resté bloqué deux ans en arrière poursuit : « Il vaut mieux dire “on remet le masque dans les transports, on remet le gel hydroalcoolique partout” plutôt que de se dire qu’au mois de septembre, s’il y…